SIBO, quoi manger ? Vous allez être surpris ! Interview diététicienne-Nutritionniste

Description

Quelle alimentation adoptée en cas de SIBO ? Avec Céline, diététicienne, on vous révèle tout sur cette maladie mal connue… Alors, SIBO quoi manger ?

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Transcript

Ballonnement, troubles du transit, fatigue, Le SIBO, ou pullulation bactérienne de l’intestin grêle, est une maladie mal connue en France avec des symptômes se rapprochant de l’intestin irritable. En cas de SIBO, Vous devez faire attention à vos aliments. SIBO quoi manger ? On vous répond avec Céline, diététicienne-Nutritionniste spécialisée dans les troubles digestifs.

SIBO quoi manger ? comprendre la structure du tube digestif comme ce modèle anatomique montré par un médecin

Bonjour à toutes et à tous, je suis ravi de vous retrouver pour cette nouvelle interview avec un professionnel de santé. Nous avons le plaisir d’accueillir un invité de choix Céline, diététicienne nutritionniste. Bonjour Céline !

Céline : bonjour Mathieu et bonjour à toutes celles et ceux qui nous écoutent.

Mathieu : je te remercie de nouveau d’avoir accepté mon invitation. Aujourd’hui, nous allons parler d‘aliments à éviter et à privilégier dans le cadre d’un SIBO.

C’est une maladie pas assez diagnostiquée en France et même en Europe. D’ailleurs, elle n’est pas si rare. On peut vivre avec pendant des années et malheureusement, il est difficile de trouver des professionnels de santé formés à ce sujet.

Eh bien, ça tombe bien. Céline est diététicienne nutritionniste. Elle connaît bien le SIBO et la nutrition. Mais avant, je rappelle bien entendu que cela ne remplace pas une consultation auprès de votre professionnel de santé, notamment votre médecin, pour diagnostiquer une maladie. Alors je vous propose tous ensemble d’entrer dans le vif du sujet

Avant de vous dire que manger ou non dans le cas d’un SIBO dans ce podcast et je vous invite à vous abonner pour ne pas manquer les prochaines interviews avec d’autres professionnels de santé, commençons par présenter Céline, le SIBO et le comparer avec l’intestin irritable puisqu’il semblerait, et notez bien le conditionnel, que 80 % des personnes qui souffrent d’intestin irritable, auraient en fait un SIBO.

SIBO versus intestin irritable

Céline : oui, en effet. Déjà, on va essayer de comprendre ce que c’est que le SIBO, qu’est-ce que c’est le SIBO ? C’est small intestine bacterial overgrowth, donc sa traduction en français, c’est une surpopulation de bactéries au niveau de l’intestin grêle. Et quand on voit cette traduction, on voit tout de suite qu’il y a deux soucis avec le SIBO. Le premier, cette fameuse surpopulation, c’est ce qu’on appelle une dysbiose et la dysbiose c’est le déséquilibre de la flore intestinale. Et la deuxième chose qu’on voit bien, c’est que ça se situe dans l’intestin grêle. Or, l’intestin grêle n’a ni la structure ni la fonction d’accueillir cette multitude de bactéries. C’est plutôt le rôle du côlon, parce que le côlon, lui, sait en tirer le meilleur.

Il va pouvoir produire. Il va y avoir production de substances naturelles comme les acides gras à chaînes courtes, le fameux butyrate, la vitamine K, la sérotonine, alors que lui l’intestin grêle, il va accueillir beaucoup moins de micro-organismes, tout simplement parce que déjà, son pH est beaucoup plus acide. La deuxième chose, c’est qu’il a un peu son système de nettoyage, qu’on appelle le complexe migrant moteur. Il va permettre d’évacuer ces petites bactéries pour qu’ils restent, qu’elles aillent plutôt dans le côlon, en fait. Et après, entre le côlon et notre intestin grêle, il y a une valve qui s’appelle la valve de Bauhin ou iléo-cæcale, qui va permettre d’éviter, justement, que ces petites bactéries remontent dans l’intestin grêle parce qu’elles n’ont rien à faire ici. Donc quand on voit bien que quand tout cela dysfonctionne, il peut y avoir apparition d’un SIBO.

Et dans les autres causes, on a aussi tout ce qui est va être gastro-entérite, intoxication alimentaire, ce genre de choses-là. Après ces petites bactéries, leur rôle, on le connaît, c’est de fermenter. Donc qui dit fermenter dit création de gaz. Et ces gaz étant très difficiles à évacuer étant donné qu’ils sont dans l’intestin grêle, ça va causer des ballonnements et on voit beaucoup de ballonnements après le repas, juste après le repas et en soirée.

Et ces ballonnements vont provoquer des douleurs. C’est ce qui fait que le SIBO crée ces troubles digestifs et ses douleurs abdominales. Souvent, il va être associé à une modification du transit. D’ailleurs, le SIBO va changer de nom en fonction de l’impact.

  • On parle tout d’abord du SIBO hydrogène, le fameux SIBO H2. Donc SIBO hydrogène parce que le gaz qui est produit par les bactéries, c’est l’hydrogène. Et là, on va plutôt voir dans tout ce qui est de l’ordre de la diarrhée.
  • Après on va avoir le SIBO CH4, le SIBO méthane et là on va plutôt voir de la constipation. D’ailleurs, il porte un autre nom, c’est IMO comme intestin methanogen overgrowth parce que dans ces cas, ce ne sont pas des bactéries, mais ce sont des archées qui vont produire ces gaz.
  • Ensuite, on a aussi le SIBO H2S l’hydrogène sulfuré et là, il va y avoir plus de gaz et des gaz vraiment très très odorants.

Comme toutes dysbiose, il va y avoir ballonnements et donc en fait, ces ballonnements vont vous faire de la pression au niveau de l’estomac. Ça va ralentir la vidange gastrique de l’estomac et là on voit apparaître des symptômes comme du reflux gastrique, des eructations, des nausées.

Et en plus de tout ça, comme la fonction d’absorption de l’intestin grêle est touchée, on va pouvoir avoir des carences, des fatigues et éventuellement de la perte de poids, mais on peut voir aussi dans des SIBO de la prise de poids en fait.

Et comme le SIBO est souvent accompagné d‘hyperperméabilité intestinale, ce qu’on appelle le leaky gut syndrom, on va avoir d’autres troubles qui vont être associés à ça, comme des hypersensibilités alimentaires, un dysfonctionnement de l’axe intestin foie. Donc on va avoir des troubles métaboliques du genre stéatose hépatique NASH et un dysfonctionnement de l’axe intestin-cerveau. On peut voir apparaître par exemple des dépressions.

Et on peut aussi, avec le leaky gut syndrom voir une inflammation de bas grade. Je sais que tu connais bien Mathieu, parce que tu en parle beaucoup dans tes posts de cette fameuse inflammation de bas grade.

Mathieu : oui tout à fait, on retrouve bien pas mal de symptômes quand même communs, liés à l’intestin irritable également, alors que là on parle de SIBO. Et donc, quelles sont les différences entre les deux ? Je dirais notamment plutôt sur. Là, on a vu les causes plus que les signes, plutôt sur les conséquences sur l’organisme.

Céline : déjà le syndrome de l‘intestin irritable, c’est un trouble fonctionnel de l’intestin. Il a été défini par les critères de ROME IV d’ailleurs. C’est vraiment à distinguer des pathologies intestinales qui touchent les organes. On va parler de MICI, Crohn, RCH, mais aussi de la maladie cœliaque.

Parce que là, dans le cas du syndrome de l’intestin irritable, il n’y a aucun organe qui est lésé. et donc, pour rappel, c’est le médecin qui fait le diagnostic du SII en fonction de ces fameux critères de Rome IV. Donc là, ce sont des douleurs abdominales qui existent depuis trois mois au minimum, sur une durée qui a commencé à peu près de six mois et qui sont associées à la défécation avec une modification soit de la consistance et / ou de la fréquence des selles.

Et là, en fait, on peut comprendre que le syndrome de l’intestin irritable c’est un ensemble de symptômes en fait, c’est ça qui qui le différencie, et surtout ça, c’est un syndrome qui a des causes multiples. Donc l’hypersensibilité viscérale, la motricité, la dysbiose, le dysfonctionnement de l’axe intestin cerveau. J’ai l’impression que Mathieu, ça te dit quelque chose, toutes ces petites choses-là ?

Mathieu : exactement

Céline : oui car on vient d’en parler juste avant. En fait, le SIBO, c’est une dysbiose. Donc c’est une cause de l’intestin irritable. C’est pour ça qu’on voit beaucoup de gens qui ont un SIBO et un SII en même temps. Et imaginez quelqu’un qui a un SII, qui a une hypersensibilité viscérale dans le cadre d’un SIBO, ça peut provoquer beaucoup de douleurs et des douleurs qui sont parfois très très importantes, avec une fatigue XXL, j’ai envie de dire.

Mathieu : alors je rappelle peut être rapidement l’hyperperméabilité intestinale. C’est quand l’intestin laisse passer dans la circulation des éléments qu’il ne devrait pas passer. Les cellules endothéliales sont les jonctions et ne sont pas assez serrées. On n’est pas forcément d’accord entre scientifiques et je reviendrai sur cette hyperperméabilité intestinale dans une prochaine interview, notamment avec un médecin. Dans tous les cas, Céline, c’est hyper intéressant parce que c’est là qu’on se rend compte finalement que l’alimentation à adopter ou non d’ailleurs, dans le cas de de la pullulation bactérienne de l’intestin grêle, est à prendre en considération. Avant de savoir quoi manger en cas de SIBO Céline, est ce que tu peux nous parler du contexte alimentaire dans le cadre de cet inconfort ?

Contexte alimentaire en cas de SIBO

En cas de SIBO, Ces aliments fermentés à base de légumes, donc le pickles, ne sont pas recommandés

Céline : oui, bien sûr, Et même avant ça, c’est vrai que tu fais bien de le rappeler. Quand tu parlais de leaky gut syndrom, c’est bien aussi de rappeler que c’est le médecin et le gastro-entérologue qui font le diagnostic du SIBO avec ce qu’on appelle les tests respiratoires qui commence vraiment à se démocratiser.

Il y a de plus en plus d’hôpitaux qui proposent ces tests respiratoires. Donc ne pas hésiter à demander à son médecin ou à son gastro-entérologue de faire ce test-là. C’est vrai que nous, diététiciens nutritionnistes, nous sommes des professionnels de la nutrition.

Notre rôle, ça va être justement de venir en support de ces médecins et ces gastro-entérologues de façon à pouvoir accompagner le patient. Il y a un accompagnement qui va à la fois de l’éducation, d’essayer de leur faire comprendre parce qu’on fait beaucoup d’éducation thérapeutique du patient et aussi de les accompagner sur la gestion des symptômes via l’alimentation et la nutrition. On parle aussi de tout un contexte alimentaire. On ne fait pas juste de l’alimentation. C’est vraiment le contexte aussi qui est important de prendre en compte.

Et dans le SIBO justement, ça a beaucoup d’importance parce qu’on a parlé tout à l’heure que l’une des causes était la motricité, le complexe migrant moteur. Mais justement, quand on est face à des patients qui grignotent toute la journée et qui même, il y en a une qui mange la nuit, en fait, on peut comprendre que face à ces comportements, on est face à un complexe migrant moteur qui ne peut pas jouer son rôle en fait, tout simplement, parce qu’il a besoin de temps pour faire sa fonction. Donc au minimum entre 3 et 4h entre chaque repas. Et aussi faire ce qu’on appelle le jeûne circadien, c’est à dire le jeûne nocturne de 12 h. Je ne parle pas de du jeûne 16-8e ou 18-6e dont vraiment, c’est la mode en ce moment qui peut aussi aider pour les symptômes. Mais en fait, quand on commence à manger, ça ne va pas forcément mieux. Donc là, je parle vraiment des 12h de pause pour laisser le complexe migrant moteur travailler et on peut aussi utiliser, alors les médecins peuvent prescrire aussi des prokinétiques pour essayer un peu d’améliorer tout ça.

On peut utiliser aussi du gingembre, du safran, qui sont des plantes qui sont super intéressantes à ce niveau-là. Et pareil pour aller dans le même thème en cas de constipation par exemple, avec un SIBO, on ne va pas aller sur des fibres alimentaires, on va parler des FODMAPs un petit peu après, mais on va plus essayer de travailler sur la fabrication et l’éjection de bile en fait, parce qu’on sait très bien que la bile aujourd’hui est un est un élément qui est hyper important dans l’eubiose, c’est à dire l’équilibre du microbiote, et va aider aussi dans certains cas à améliorer une constipation qui est généralement très très, très, très ancienne.

On va aller sur des aliments comme l’huile d’olive, le jaune d’œuf, le quinoa qui sont qui sont vraiment très, très intéressants. Pour rester dans ce contexte alimentaire, la mastication est super importante. On n’en parle pas beaucoup, je trouve, et on ne donne pas beaucoup d’importance, alors qu’en fait, chez une personne qui mastique pas beaucoup peut engendrer une dysbiose à elle seule en fait. Donc c’est à nous aussi de rappeler tout ça. Et on est face à des patients qui ont des symptômes différents, qui ont des SIBO qui ont des causes différentes. Donc l’idée, c’est vraiment de travailler avec eux de façon à améliorer tout ça. Et on va faire ce qu’on appelle du test and learn : on va tester des choses, on va voir s’il y a des améliorations et on va continuer un petit peu avec tout notre arsenal, on va dire des diététiciens pour aider les patients à aller mieux.

Mathieu : exactement, et j’en ai parlé d’ailleurs sur mon compte TikTok, mastiquez une trentaine de fois par bouchée, c’est très important. Vous préparez la digestion, vous imbibez vos aliments des premières enzymes digestives, notamment l’amylase salivaire. C’est hyper important de mastiquer. Ça paraît bête comme ça.

Aujourd’hui, on est tellement dans l’urgence qu’on ne prend même plus le temps de manger et de se poser, prendre conscience de notre alimentation. Et effectivement merci beaucoup Céline de le rappeler, c’est la base et ça, pour le coup, c’est gratuit. Bon, en tous les cas, ne soyez pas tristes puisque la bonne nouvelle, c’est qu’après avoir traité le SIBO, vous allez pouvoir remanger des aliments qui vous font tant plaisir. Mais pour le moment, c’est vrai qu’il va falloir un petit peu faire attention.

Apprendre aussi avec son professionnel, essayer de tester, de tâter un petit peu et avant de passer aux aliments, justement, à privilégier lorsque vous souffrez de ce trouble intestinal, je rappelle que vous avez un article complet pour comprendre la digestion en lien juste ici. Un vrai voyage fabuleux au centre de votre digestion, de votre deuxième cerveau.

Mathieu Alors, je suis sûr que vous frétillez d’impatience. Que devez-vous manger lors d’un SIBO ? Céline, que recommandes-tu ?

SIBO quoi manger ?

SIBO quelle alimentation ? Est-ce possible de manger de la salade comme sur cette photo ?

Céline : tu l’as très bien expliqué. En fait, on peut avoir une relation compliquée avec l’alimentation quand on a un SIBO. Ce qui va être intéressant pour les patients aujourd’hui, c’est d’aller vers une alimentation qui va dans un premier temps soulager les symptômes.

Et là, c’est clair que l’alimentation pauvre en FODMAPs a fait ses preuves. D’ailleurs, que ce soit pour le SIBO ou pour le SII, comme on l’a vu juste avant. Donc c’est une alimentation qui a été créée par Peter Gibson et Suzanne Sheppard de l’Université Monash en Australie, et elle est basée sur le fait de réduire les aliments qui sont riches en sucres fermentescibles. En fait, c’est assez simple à comprendre. On l’a vu tout à l’heure, on a des bactéries qui adorent fermenter. Donc là, on va leur donner un petit peu moins de choses à fermenter. Et donc il va y avoir moins de gaz et donc moins de ballonnements et moins de douleurs. Donc c’est ça, C’est sur ce principe que s’est basé et en fait cette alimentation est en trois phases. La première phase, c’est justement réduire un minimum tous ces aliments fermentescibles. Pour ensuite, dans un deuxième temps, encore une fois, faire des tests avec des patients en réintroduisant certains aliments de façon à pouvoir identifier lequel est le plus générateur de symptômes et ensuite, la troisième phase, c’est de personnaliser l’alimentation en fonction des symptômes qui ont été identifiés et des aliments qui ont été identifiés dans la phase deux.

Donc FODMAPs ça veut dire donc le « F » c’est fermentescible le « O », c’est oligosaccharides dans les oligosaccharides.

Mathieu oui, donne-nous des exemples.

Céline : oui, bien sûr que c’est vrai que c’est assez complexe quand on entend.

Mathieu : exactement.

Céline : comme ça ce qu’on entend du jargon FOS, GOS, tout ça et c’est vrai qu’on ne sait pas forcément que ça correspond. Par exemple, dans les oligosaccharides où on a les FOS les fructo-oligosaccharides. Et là, on va retrouver les fructanes. Donc dans les fructanes, il y a quoi ? Il y a des aliments comme à base de blé. Et par exemple, les alliacées ail, oignons.

Après, dans les, dans les oligosaccharides, il y a aussi les GOS, donc les galacto-oligosaccharides et l’on va retrouver les légumineuses, donc lentilles, pois chiche, etc. Après le D, c’est disaccharides, c’est par exemple le lactose qu’on va retrouver dans le lait.

Ensuite on a le « M » comme monosaccharides et là on va retrouver le fructose qu’on va retrouver dans les fruits (pomme, poire).

On va retrouver aussi dans le miel et pour finir le « P » donc polyols ce sont les sucres alcool. Et là on va retrouver dans les produits sans sucres et dans les aliments, dans les fruits en fait, qui sont sur des noyaux comme les abricots et aussi l’avocat. Bien sûr. Là, c’est simplifié parce qu’on a tout un tas d’aliments qui ont plus ou moins de quantité. Mais en tout cas, le but du jeu, c’est vraiment de réduire ces douleurs.

Donc ce qu’on voit avec nos patients, c’est on voit beaucoup de gens arriver qui ont fait la phase une de l’alimentation pauvre en FODMAPs, mais qui se sont arrêtés là parce qu’en fait elle est tellement efficace cette alimentation qu’elle réduit beaucoup les symptômes et résultats des courses : les gens veulent plus réintroduire parce qu’ils ont peur d’avoir à nouveau des symptômes et c’est là où c’est compliqué parce qu’en fait, on l’a bien vu, on élimine en quelque sorte la nourriture de ces bactéries pour qu’ils fassent moins de gaz. Sauf que le problème, c’est qu’il y a aussi des bonnes bactéries et des bonnes bactéries qui fabriquent des choses intéressantes. Et donc sur le long terme, si on continue, une alimentation pauvre en FODMAPs qui n’est pas maîtrisée, en fait, on rentre dans un cercle vicieux parce qu’on rentre dans une autre dysbiose et là, c’est repartie on fait un tour. Donc le conseil pour ceux qui veulent tester cette alimentation pauvre en FODMAPs pour réduire les symptômes, encore une fois, ce n’est pas pour la cause, de se rapprocher de professionnels de santé qui sont formés par la Monash de façon à passer ces trois phases et obtenir une alimentation qui soit vraiment personnalisée pour la personne qui vient nous voir en fait.

Mathieu : exactement personnaliser avec peut-être en plus sa situation vis à vis du sommeil, sa gestion du stress, etc. Donc c’est vrai qu’il est important d’être accompagné. Un régime d’éviction, d’ailleurs, à moyen long terme, ce n’est pas du tout recommandé. Donc être accompagné, il n’y a rien de mieux par un professionnel, évidemment.

Vos questions, nos réponses SIBO quoi manger

Merci beaucoup Céline et avant de nous quitter, nous avons justement sélectionné trois questions posées sur Instagram, merci infiniment, de la part de la communauté. Alors je vous prie de m’excuser si j’écorche les pseudos, ça peut arriver.

Donc Papillote photographie nous pose la question suivante quel est le combo complet pour prévenir le SIBO ?

Céline : ah oui, et ça, c’est une bonne question. C’est vrai que je vais être assez basique sur la réponse mais c’est, déjà on l’a vu, un contexte alimentaire digne de ce nom, avec des grignotages qu’on va éviter, avec 3 à 4h entre les repas. Mais là, du coup, je vais en profiter pour plus insister sur le côté, bah faire du repas un vrai moment, vraiment un moment privilégié où on mange calmement, lentement. On en parle beaucoup de pleine conscience et ça rejoint la mastication. Qu’on apprécie notre pain. Pourquoi ? Parce que, en fait, le stress chronique est un facteur aggravant, tout simplement. Dans nos vies où on court partout, pourquoi ne pas remettre l’alimentation au centre de notre vie ? En fait, et dans ces cas-là, ça va permettre d’éviter pas mal de soucis. Donc on va aller vers une alimentation variée, équilibrée, pareil, c’est du basique, l’activité physique. Mais là, encore une fois, je vais insister plus sur comment chouchouter notre microbiote, en fait à la base. Essayez de faire du fait maison, ramener de la couleur dans l’assiette. On en a parlé tout à l’heure, d’éviter le lactofermenté donc là le lactofermenté est plutôt intéressant justement pour notre microbiote quand on n’a pas de SIBO. Et puis après, notre rôle en tant que diététicien nutritionniste, c’est aussi d’expliquer aux gens comment s’assurer de l’hygiène et la sécurité alimentaire. Par exemple, on peut rappeler comment organiser son frigo, comment choisir les bons aliments de façon à éviter cette fameuse intoxication alimentaire qui peut être à la base d’un SIBO.

Mathieu : exactement. Et puis je rappelle, imaginons que vous preniez des antibiotiques. N’hésitez pas à prendre soin de votre microbiote intestinal, par exemple les prébiotiques dans l’alimentation et pourquoi pas des probiotiques, aliments lactofermentés, mais aussi des probiotiques en gélules qui sont très concentrés et qui peuvent bien sûr vous aider parce qu’ici il n’y a pas de SIBO déclaré.

Et justement, autre question de Eric75paris quels sont les produits de santé naturels utiles en cas de SIBO ?

Céline : une bonne question aussi. Alors déjà, je vais aller vers ce qu’il ne faut pas prendre. Parce que c’est vrai qu’on a on a tendance à pas le dire, mais les probiotiques, dans ces cas-là, c’est quand même très compliqué. Donc que ce soit des probiotiques, donc en gélules, ou des probiotiques des produits lactofermentés. Là, on va, on va vraiment éviter en cas de SIBO. Après, on peut aller vers des plantes qui sont très intéressantes, qui sont antibactériennes. On parle d’huiles essentielles d’origan, de neem, de berbérine qui peuvent être utilisés. Après, s’il y a des carences que votre médecin, un médecin, va identifier, notamment la B12 qui arrive souvent, il peut y avoir des cures envisagées de vitamines et minéraux. Après, pour la motricité, on en a parlé juste avant tout ce qui est gingembre ou safran sont des prokinétiques qui sont vraiment très intéressants. Et quand votre SIBO bon, la plupart du temps, il est accompagné de l‘hyperperméabilité intestinale. Si vous aimez le bouillon d’os, allez-y. Franchement, parce que c’est très intéressant. Ça contient la glutamine et si jamais vous n’aimez pas ça peut vous pouvez prendre de la glutamine en plus pour la l’hyperperméabilité intestinale. En tout cas, dans tous les cas, se faire accompagner, ne pas prendre ça n’importe comment, faire des cocktails un peu bizarres là, vraiment, l’idée c’est de savoir quoi prendre au bon moment et se faire accompagner par un professionnel de santé.

Mathieu : exactement. Un bouillon d’os en plus est riche en collagène, très bon pour la peau, des tendons, des muscles, etc. Et la digestion d’ailleurs.

Dernière question de Bugivi quels sont les liens entre intolérance alimentaire et SIBO ?

Céline : alors déjà, est ce que c’est intolérance ou hypersensibilité alimentaire ? Généralement, ces deux termes sont très très confondus, donc déjà l’intolérance. Qu’est-ce que c’est ? C’est une malabsorption qui est due généralement à une carence en enzyme. Par exemple, on connaît une intolérance au lactose qui est due à un défaut de la lactase, qui est une enzyme qui va permettre de dégrader le lactose. Là, dans ce cas-là, les symptômes arrivent, on va dire, entre 30 minutes et 2 heures après l’ingestion. Et le système immunitaire n’est pas du tout mis en jeu dans les intolérances. Ce qui n’est pas le cas des hypersensibilités alimentaires. D’ailleurs, on les appelle les allergies retardées de type trois parce qu’elles sont retardées. Les symptômes arrivent entre 3 heures et trois jours après l’ingestion de l’aliment et là, le système immunitaire intervient. Donc on a d’autres types de réactions qui peuvent être aussi à la fois digestives et extra digestives. Donc, par exemple, on entend beaucoup parler d’une hypersensibilité non cœliaque au gluten. Donc quand on comprend ça, on a compris que tout est dans le rôle de ces fameux entérocytes : le rôle des cellules intestinales de produire ces enzymes. Et quand on a un SIBO, en fait, encore une fois, la fonction enzymatique est perturbée. Donc il se peut qu’on ait un défaut de production de synthèse des enzymes. Et résultat des courses, on peut se retrouver avec une intolérance alimentaire et C’est le cas aussi des hypersensibilités alimentaires, ce que si on a un leaky gut syndrom, cette fameuse hyperperméabilité intestinale, en fait, ça peut générer des hypersensibilités alimentaires à cause du SIBO.

Mathieu : exactement, donc faites toujours attention, il y a une différence entre intolérance et hypersensibilité. Encore une fois, c’est le contexte et vos professionnels de santé peuvent bien sûr vous accompagner.

Merci pour ces réponses. Céline tu es présente sur Instagram @les.chroniques.du.ventre. Je vous invite chaudement à vous abonner pour du contenu de qualité sur la digestion, elle parle de SIBO, d’intolérance à l’histamine et tant d’inconforts physiologiques qui peuvent vous gâcher la vie. Et à Céline, il faut savoir avant cette interview, je lui ai posé plein de questions par téléphone, des questions pièges et sincèrement, j’ai été agréablement surpris par tes compétences. Merci infiniment d’avoir pris le temps pour pour cette interview en tout cas, je vous invite bien sûr chaudement à vous abonner. Nous avons vu qu’il existe pas mal de solutions pour le SIBO, notamment adopter une alimentation en lien avec ce trouble.

N’hésitez pas à utiliser des synergies que nous vous avons communiquées, notamment avec des ingrédients de santé naturels, à être accompagnés par des professionnels. Je trouve que le combo justement médecin – diététicien nutritionniste est vraiment top pour justement accompagner lors du SIBO. Si vous êtes intéressés, bien sûr de comprendre votre système digestif comme jamais on vous l’a expliqué auparavant avec plein de solutions à vos petits maux du quotidien : je rappelle que vous retrouverez un article en cliquant juste ici. Céline je te remercie infiniment pour cette interview.

Céline : merci encore Mathieu pour ton invitation. C’était un plaisir.

Mathieu : merci pour la prochaine interview justement avec un pro de santé, j’aurai le plaisir d’accueillir un neurologue. On vous parlera des maux de tête, céphalées de tension, migraines, et cetera Donc à mon avis on parlera également de magnésium. En tous les cas, abonnez-vous pour ne rien rater sur YouTube pour la version vidéo ou sur votre plateforme de podcast favori. Je rappelle que Nutrastream est présent sur toutes les plateformes de podcast à très vite sur Nutrastream et vive les ingrédients de santé naturels

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