Avez-vous déjà remarqué l’état euphorique dans lequel vous êtes lorsque vous réussissez quelque chose qui vous semblait insurmontable ?
Ou le bien-être généré lors d’un gros câlin avec votre enfant ou vos parents, ou encore cette sérénité ressentie lors d’une promenade en forêt au printemps ?
Toutes ces situations, pourtant différentes, font appel à un système biochimique ancestral.
Bienvenue dans la grande famille des hormones du bonheur !
Elles sont indispensable pour lutter contre les petites baisse de moral.
Comprendre leurs mécanismes et leurs fonctions, c’est construire de nouveaux circuits du bonheur à travers de nouvelles habitudes au quotidien.
Envie de tout découvrir sur ces hormones ?
C’est parti.
La biochimie des hormones du bonheur
Dopamine, ocytocine, sérotonine, endorphine…
Connaissez-vous ces quatre substances chimiques produites notre corps ?
Elles jouent un rôle essentiel dans notre façon de percevoir les émotions et d’y réagir.
Pourquoi ?
Parce que ce sont des messagers biochimiques entre les neurones (neurotransmetteurs) et les organes à travers la circulation sanguine (hormones).
La neuroendocrinologie, nouvelle discipline scientifique, étudie le fonctionnement entre notre système neuronal et notre système hormonal.
Les émotions positives que nous ressentons déclenchent la sécrétion de différentes hormones du bonheur.
Dès le plus jeune âge, la satisfaction de nos besoins a construit petit à petit des chemins neuronaux qui ont favorisé leur libération.
Car nous sommes conçus pour aller naturellement vers ce qui nous apporte le plus de ressentis agréables.
Savez-vous quels comportements agréables déclenchent ces molécules si précieuses ?
- La récompense.
- Le respect.
- La confiance.
- L’euphorie.
Elles nous font éprouver des sentiments positifs : satisfaction, bien-être, sécurité, accomplissement, plaisir, joie, tendresse, amour.
Comment agissent ces hormones dans notre vie quotidienne ?
Je vais tout vous dire sur ces neurotransmetteurs qui provoquent en nous de sensations et émotions agréables.
Dopamine, c’est le plaisir et l’action
La dopamine aidait nos ancêtres à survivre en libérant de l’énergie pour satisfaire un besoin vital (cueillir, chasser, pêcher etc).
La dopamine est l’hormone qui déclenche le circuit de la récompense.
« Le cerveau des mammifères analyse le monde en permanence à la recherche de récompenses potentielles, la dopamine étant le signal indiquant qu’il en a trouvé » écrit Loretta Breuning1.
Sa sécrétion est provoquée par des situations considérées comme agréables par notre cerveau générant un sentiment de plaisir (ex : manger du chocolat).
Elle permet d’enregistrer l’information qui mène de nouveau à cette sensation agréable dans le futur.
Le plaisir ressenti nous encourage à l’action pour atteindre nos objectifs et donne envie de recommencer.
Il existe donc un véritable risque de dépendance à la dopamine. Attention à l’addiction…
Pour se construire de nouveaux circuits de la dopamine, se dire souvent “j’ai réussi” permet de célébrer des petites victoires et entraîne la sécrétion d’une quantité plus importante de dopamine.
Malin non?
Endorphines : génératrices de bien-être
Les endorphines (leur nom signifie morphines endogènes) sont des neuropeptides synthétisés par notre cerveau.
Lorsqu’une douleur physique apparaît, la production d’endorphine est déclenchée, pour la réduire.
Elle génère également un sentiment de calme, bien-être voire d’euphorie, tout en réduisant les effets du stress et de l’anxiété.
Quelques minutes fait de pleurer ou de rire permet de relâcher la tension et d’ouvrir les vannes de l’endorphine.
Cette hormone est bien connue des sportifs, ils en recherchent les effets.
Car elle est produite lors d’un effort continu (plus de 30 minutes), comme le jogging. C’est la drogue des marathoniens !
Ocytocine, l’hormone sociale
L’ocytocine est l’hormone du lien, de la confiance, de l’amour et de l’attachement.
« Lorsque nous ressentons un sentiment positif envers quelqu’un, c’est notre ocytocine qui le provoque » précise Loretta Breuning.
La mère qui accouche libère de de l’ocytocine pour faciliter l’expulsion du nourrisson et la lactation, lui confèrent un sentiment d’attachement solide pour son enfant, synonyme de survie pour lui.
Elle est produite lors de relations sociales positives (câlin, compliments, cadeau) créant un sentiment d’intimité et de confiance, elle facilite les interactions sociales avec des comportements altruiste ou de coopération.
La sérotonine régule notre humeur
C’est l’hormone qui gère notre lâcher prise, nous permet de réduire notre niveau de stress et même à trouver le sommeil.
Autant dire qu’elle est clef pour assurer notre bien-être !
Son neurotransmetteur est le tryptophane.
Je vais vous donner une spécificité incroyable de ce neuromédiateur.
Il est produit en grande partie par notre deuxième cerveau… les intestins.
En effet, la sérotonine est intimement liée l’appétit par exemple.
Si l’on produit peu de sérotonine, cela entraîne un besoin d’aliments sucrés et caloriques, que les anglo-saxons nomment « Comfort food ».
Comme elle est aussi produite lorsque nous avons une bonne estime de nous-mêmes, elle nous rend serein et optimiste.
Au contraire, vous l’aurez deviné, une carence en sérotonine favorise l’irritabilité et la déprime.
Comment doper sa production?
Rien de plus simple.
Comme l’endorphine, la sécrétion de sérotonine est facilitée par l’activité physique.
Donc du sport au programme de votre bien-être !
Par ailleurs, l’exposition au soleil un facteur accroissant le taux de sérotonine.
Enfin, la sérotonine est l’hormone du respect.
Loretta Breuning rappelle qu’elle s’apparente au sentiment de paix ressenti lorsque les mammifères se trouvent en sécurité pour se nourrir, accéder à des ressources indispensables à la survie ou s’accoupler.
Pour la doper, nous pouvons développer un sentiment de fierté : celle d’avoir fait chaque jour quelque chose de bien et d’obtenir de la reconnaissance sociale.
Dans ma vie professionnelle, j’adore quand mon associé me dit que mes articles sont au top !
(Mathieu : « je confirme, ils sont top 😉 »)
Comment doper votre bien-être grâce à ces hormones?
Maintenant que vous connaissez comme moi les différentes hormones du bonheur, voyons comment les stimuler soi-même par de nouvelles habitudes.
Pratiquer un sport, partager des moments conviviaux avec ses proches et ses amis, marcher dans la nature ou écouter la musique qui vous rend heureux…
Toutes les activités agréables aident à synthétiser ces hormones et confèrent de la bonne humeur.
Nous nous sentons très rapidement plus calmes, sereins, joyeux et cela se voit sur notre visage… qui rayonne.
Nos relations aux autres sont plus harmonieuses et respectueuses.
La communication est plus facile, le rire et la créativité sont plus présents.
Opter pour la psychologie positive et apprécier le chocolat, les odeurs ou la musique qui vous font du bien….
Laissez-moi vous donner quelques précieux conseils pour stimuler vos hormones du bonheur… à suivre sans modération !
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Mindfulness
La méditation de pleine conscience, le yoga, la sophrologie et la relaxation génèrent un état de détente neuromusculaire profond, une meilleure régulation du système nerveux végétatif, et stimulent la sécrétion des hormones du bien-être. Patience et assiduité seront nécessaires pour en ressentir les effets.
Selon la psychologue Jeanne Siaud-Facchin «Pratiquée deux fois par semaine pendant huit semaines, elle fait chuter le taux de cortisol (hormone du stress) dans le sang et stimule la production d’endorphine, de sérotonine et d’ocytocine».
En prenant le temps de savourer le goût et la texture de chaque aliment, vous développez votre intelligence sensorielle, avec pour effet d’augmenter le plaisir ressenti et donc les hormones du bonheur.
- L’odeur d’un bon plat.
- Celle du cou de vos enfants (ma préférée).
- Le goût du gâteau au chocolat sorti du four.
- Le son des oiseaux en forêt.
Chouchoutez vos relations avec ceux que vous aimez
Le toucher est dorénavant prouvé comme étant un moyen de communication, vecteur de santé et de bien-être.
Câlins et massage : c’est simple et naturel de produire votre « dose d’ocytocine » et même de la partager à ceux qui vous sont chers !
«Un hug de vingt secondes suffit pour obtenir sa dose», nous dit le Dr Frédéric Saldmann2.
Reconnectez-vous avec la nature
Se promener, courir, au parc, en forêt, près de la mer, dans la campagne…
Les récentes études scientifiques ont prouvé l’effet bénéfique de l’environnement et de la nature sur notre santé en favorisant la production des hormones du bien-être dans notre corps.
Le rire
Hippocrate considérait le rire comme un « remède ».
Selon un neurologue français, le Dr Henri Rubinstein, une minute de rire équivaut à 45 minutes de relaxation.
En riant, l’organisme évacue la pression du quotidien, renforce l’oxygénation de tout l’organisme et induit la sécrétion des endorphines et de dopamine (plaisir), avec un effet antidépresseur et anxiolytique.
Aujourd’hui, plus de 65 pays ont développé leur club de thérapie par le rire…
Alors, vous l’avez compris, usez et abusez du rire !
Les lève-tôt ont tout compris : mise en lumière
Vous avez passé deux heures en pleine lumière et vous vous sentez en pleine forme?
La lumière transmet un signal au cerveau grâce au nerf optique, qui va stimuler la libération de sérotonine.
Le Professeur Lejoyeux indique3 qu’«elle est d’autant plus stimulante qu’on la reçoit tôt le matin. Les lève-tôt sont d’ailleurs de bien meilleure humeur que les lève-tard».
Ceci explique donc le succès du livre « The Miracle Morning », de Hal Elrod, qui a incité des milliers d’«early birds» à se lever tôt pour une séance de yoga ou de running.
De plus, pour augmenter de 30 % nos endorphines et diminuer les émotions négatives, six minutes de marche rapide quotidienne (653 m) suffisent.
Et enfin : les ingrédients de santé naturels
De nombreuses études le prouvent : les substances de mère nature peuvent vous aider à produire les hormones du bonheur. Par exemple :
- le tryptophane, je l’ai dit plus haut, est un précurseur de la sérotonine, hormone de l’humeur
- la tyrosine, qui participe à la synthèse de la dopamine, hormone du plaisir
- la SAMe (S-adénosyl méthionine). Derrière ce nom barbare qui pourrait vous faire croire que ce n’est pas naturel, se cache une substance qui est produite par l’organisme, présente dans toutes vos cellules. Elle est nécessaire à la production de la sérotonine. En outre, elle contribue à augmenter l’activité de la sérotonine et de la dopamine.
Conclusion
Pour conclure sur la façon de trouver le bonheur, notre cerveau est parfaitement outillé : sérotonine, endorphine, dopamine, ocytocine…
Notre comportement, notre hygiène de vie, notre alimentation et les actifs de santé naturels permettent de les stimuler, grâce à des activités et conseils simples et astucieux.
Donc notre bonne humeur, notre plaisir, notre sécurité intérieure et notre bien-être.
2 réponses
Merci beaucoup pour cet article si clair et enrichissant!
– Et quelle serait le composé biochimie d’un sentiment paix durable, une paix intérieure capable d’éclairer nos actions ?
– Lorsqu’une femme enceinte vit ses journées avec surtout des hormones du bonheur, les circuits cérébraux de son enfant en formation s’en bénéficient ?
Bonjour Laura,
Je vous en prie, je suis ravi que cet article vous ait plu.
– Un mix entre toutes ces hormones du bonheur, dont l’endorphine
– Oui, en général il semblerait que l’enfant ressente les sensations et impressions de la maman.
A bientôt sur Nutrastream,
Mathieu