Maux de tête : ces 9 solutions que vous ne connaissiez peut-être pas, par un neurologue

Description

Mal de tête, migraine et autres vous gâchent la vie ! Avec Olivier Sillam, neurologue, découvrez vos 9 solutions mal connues pour soulager vos maux de tête.

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Transcript

Pour soulager les maux de tête, vous vous tournez en général vers les antidouleurs. Toutefois, il existe pas mal de solutions naturelles pour vous aider. Le docteur Olivier Sillam, neurologue, vous donne des pistes dans votre nouvelle interview Nutrastream.

Le mal de tête est complexe comme le montre ce concept d'un cerveau fait de petites roues dentées

Mathieu : bonjour à toutes et à tous, je suis ravi de vous retrouver pour cette nouvelle interview avec un professionnel de santé.

Nous avons le plaisir d’accueillir un invité de choix : Olivier Sillam, neurologue, diplômé d’un DU méditation et santé, auteur d’un livre Petit traité de neuro-spiritualité, aux éditions Persée. Bonjour Olivier.

Olivier : bonjour Mathieu, bonjour tout le monde.

Mathieu : je te remercie de nouveau d’avoir accepté mon invitation. Aujourd’hui, nous allons parler migraines, mal de tête ou céphalées et autres joyeusetés qui peuvent nous gâcher la vie.

Que cet inconfort soit fréquent ou occasionnel, des solutions naturelles existent et vous allez voir, certaines vont vous surprendre, surtout la dernière astuce, alors qu’il existe pourtant des études scientifiques et des retours d’expériences.

Ça tombe bien, Olivier est neurologue, Il a une approche globale. Mais avant, je rappelle bien entendu que cela ne remplace pas une consultation auprès de votre médecin. C’est purement à but informatif. Je vous propose tous ensemble d’entrer dans le vif du sujet !

Avant de vous communiquer les solutions naturelles qui peuvent aider à lutter contre la migraine et les maux de tête, je te propose, Olivier, de nous présenter rapidement les différents types de maux de tête.

Les différents maux de tête

Olivier : donc déjà les maux de tête ou les céphalées.

On peut déjà les classer en céphalées primaires et secondaires, donc dans les céphalées secondaires, cela va être secondaire à une cause bien identifiée.

Par exemple, on peut avoir les tumeurs cérébrales c’est quand même très rare. On peut avoir une hypertension intracrânienne, trop de liquide. On peut avoir une méningite, parfois certains AVC, C’est rare aussi mais ils peuvent donner des maux de tête. Ça, ça va être les causes secondaires, les céphalées secondaires.

Dans ces cas-là, il faut traiter la cause et une prise en charge spécifique. Et ensuite on va avoir les céphalées primaires, c’est à dire qu’on n’a pas de cause directement identifiable. Et dedans on va avoir plusieurs types et les deux principaux, ça va être les migraines et les céphalées de tension.

Il en existe d’autres, mais ça va être les plus fréquents. Les céphalées de tension ça va être ces maux de tête qu’on peut avoir avec sensation plutôt de serrement, de tête lourde, avec des durées très variables.

Ça peut durer quelques minutes, ça peut durer plusieurs jours. C’est souvent insidieux, ça va, ça vient. Et de l’autre côté, on va avoir les migraines qui sont des épisodes qui sont beaucoup plus circonscrits dans le temps puisque ça dure, entre général entre 4h et 72h, avec des phénomènes de douleurs pulsatiles le plus souvent, le plus souvent hémi-crânienne, c’est à dire que ça va être que d’un côté du visage ou du crâne. Alors c’est très variable selon les patients.

Des patients qui vont être sensibles à la lumière, sensibles aux bruits, aux odeurs. Ils peuvent avoir des nausées, des vomissements. Donc c’est important de différencier ces deux types de céphalées parce que la prise en charge n’est pas toujours la même.

Mathieu : tout à fait et peux-tu nous dire quelques causes possibles derrière ces céphalées ou ces migraines ?

Olivier : alors, pour les céphalées qu’on dit de tension, c’est poly factoriel, c’est à dire avant on les appelait céphalées de tensions parce qu’on pensait qu’il y avait une tension musculaire au niveau du scalp, du cuir chevelu.

Tout ça, en réalité dans les études en électromyogramme montrent qu’il n’y a pas vraiment de tensions musculaires, mais c’est une sensibilisation du cerveau qui va se représenter comme étant le douloureux, et les céphalées de tension ça représente l’une des premières causes des premières affections médicales : c’est 80 % de la population qui peut avoir de temps en temps un mal de tête, une céphalée de tension. Donc ça va être souvent poly factoriel.

On retrouve très souvent un problème de sédentarisation, c’est à dire le fait de ne pas faire assez de sport, des mauvaises postures avec aussi des écrans, d’avoir une mauvaise posture, une mauvaise et un mauvais conditionnement musculaire.

Le stress, bien entendu, l’anxiété et après aussi la consommation d’antalgiques, d’abus d’antalgiques qui peut chroniciser ces maux de tête pour les céphalées de tension.

Mathieu : je vois, c’est là qu’on se rend compte, Olivier, que derrière un mal de tête finalement ou une migraine, il n’y a pas forcément une maladie.

Parfois, c’est multifactoriel, c’est la plupart du temps sans risque. Alors, bien entendu, on vérifie toujours et en priorité auprès du médecin.

C’est vraiment très important, je le rappelle, et c’est là tout l’intérêt. Je pense de connaitre et maîtriser certains remèdes naturels adaptés aux besoins, parce que c’est important, ça peut aider. Et aussi l’adoption d’un mode de vie pour lutter contre ces désagréments.

Et c’est vrai qu’on ne bouge pas assez. Je le rappelle très très très souvent sur mes différents réseaux. Est-ce que, Olivier, tu pourrais nous déjà donner quelques principales solutions justement pour lutter contre ces maux de tête, céphalées, etc. ?

Migraine et céphalées : les principales solutions

Olivier : alors donc l’activité physique ça a été montrée dans les études, que ce soit pour les céphalées de tensions ou pour les migraines.

C’est un effet vraiment préventif. Alors on conseille plutôt de faire quatre ou cinq fois par semaine, quitte à faire moins longtemps 15 à 20 minutes.

En fait, le sport, il y a énormément de vertus, mais aussi, on pense que le fait de faire des séries de contractions décontractions musculaires, ça permet un tout petit peu au cerveau de se rendre compte que c’est une vraie contraction, une décontraction.

Donc ça permet un tout petit peu de remobiliser la posture, la chaîne. Donc l’activité physique est très importante.

Avoir un bon sommeil également. D’ailleurs, les patients, notamment migraineux, décrivent très bien que dès qu’ils ont des périodes où ils dorment moins bien, tout de suite, les crises vont être plus fréquentes.

Le cycle jour nuit également très important. Pareil les patients migraineux, quand ils font des grasses matinées, ça peut suffire à leur déclencher des crises de migraine. Inversement, quand ils se lèvent plus tôt que d’habitude, ça peut leur déclencher des crises, donc avoir une régularité dans son sommeil, avoir un sommeil de qualité, c’est très important donc pour la gestion des céphalées disons chroniques.

De la même façon, la méditation, donc il y a eu beaucoup d’études dessus, donc sur les céphalées de tension, un tout petit peu aussi sur les migraines, donc c’est très intéressant. Alors le problème avec la méditation, c’est le problème des groupes témoin, des études comparatives. Mais d’une façon générale, ça apporte énormément de bienfaits, dans la douleur en général et également dans la migraine et dans les céphalées de tension.

Alors par l’effet anti-stress, mais pas uniquement ensuite il y a des effets anti-inflammatoires, neuro anti-inflammatoires, de la méditation. Donc, au quotidien, des cycles de méditation de pleine conscience, notamment, c’est ceux qui ont été le plus étudiés, ça peut permettre de soulager en partie la migraine et les céphalées de tension à hauteur de parfois 30 à 50 % pendant les études, ce qui se rapproche quasiment un traitement médicamenteux habituel.

Mathieu : excellent. Et qu’est-ce que tu penses par exemple des poches de glace ? Est-ce que c’est intéressant ? Vraiment ?

Olivier : pendant les crises, c’est vrai que chaque patient va avoir ses petits, ses petits, ses petits trucs. J’ai des patients qui se compriment la tête avec des avec des bandeaux serrés et d’autres mettent des poches de glace. Là, on n’a pas de recommandations précises non médicamenteuses là-dessus.

Ça va dépendre. Il faut faire attention aussi parfois de ne pas se brûler avec les poches de glace, comme on peut le voir. Toujours mettre une protection entre.

Donc pour l’instant, le cold therapy, on ne le recommande pas directement. Après, il ne faut pas trop standardiser, donc ça peut dépendre de chaque patient.

Mathieu : d’accord, donc plutôt du cas par cas. Avec éventuellement bien sûr la gestion du stress, des techniques de respiration.

De toute façon, la méditation, ça ne sera pas du gâchis. C’est très très bon pour pour la santé.

Est-ce que tu peux aussi nous parler des ingrédients de santé naturels, excepté l’ingrédient de santé naturel phare ? Parce que ça, on va vraiment prendre le temps de l’expliquer à la fin en troisième partie. Est-ce que tu as quelques ingrédients comme ça de santé naturels, que ce soit des compléments éventuellement ou même des huiles essentielles ?

Olivier : alors pour la migraine par exemple. On sait que les vitamines B sont importantes surtout ne pas être carencé en vitamines B. Alors il y a eu des études avec la riboflavine, qui peut éventuellement soulager un tout petit peu.

Dans les éléments naturels, dernièrement, il y a une étude sur la cannelle par exemple, donc ils ont utilisé de la cannelle en supplément parce que la cannelle a un effet anti-inflammatoire. Et dans la physiopathologie de la migraine, le processus inflammatoire en fait partie, alors c’est complexe comment fonctionne la migraine. Il y a des phénomènes vasculaires et de phénomènes oxydatifs, inflammatoires, énergétiques avec la mitochondrie.

Mais il y a aussi donc des phénomènes d’inflammation avec les interleukines 1, interleukine 6. Il y a eu une étude assez récente justement : par exemple, un supplément de cannelle pouvait soulager un peu la migraine. C’est juste une étude qui est bien sûr à compléter.

Mais en fait, il y a certains aliments anti-inflammatoires qui peuvent aider. Il y a eu également une étude qui a étudié la mélatonine, par exemple pour le soir.

Alors la mélatonine, il faut faire attention parce que, au long cours, elle peut aussi parfois donner des céphalées, c’est à dire des maux de tête quand on en prend donc…

Par contre on peut faire des cycles courts de mélatonine, notamment pour essayer de resynchroniser le sommeil et gagner là-dessus. Mais il y a une étude qui a montré son efficacité dans la prévention de la migraine. A essayer bien entendu à toujours en parler à son médecin. Et ça ne remplace pas une autre prise en charge médicamenteuse, mais par contre ça peut être un petit traitement d’appoint intéressant.

Dans les huiles essentielles, alors les huiles essentielles, le problème, c’est toujours l’aspect toxicologique. On n’a pas énormément toujours le recul nécessaire. Il y a eu une étude qui s’est intéressée à l’huile essentielle de lavande en olfaction pendant les crises, qui semblait soulager, les patients. Après, pareil, ça peut être du cas par cas, parce que beaucoup de patients vont être gênés par les odeurs pendant les migraines. D’expérience, je l’ai déjà un peu recommandé. Certains patients peuvent être plus gênés que soulagés. Il faut toujours avoir des documentations scientifiques, en parler à son médecin et après, essayer, voir un petit peu ce qui soulage.

Mathieu : et puisque tu nous as parlé, d’un côté, l’aspect anti-inflammatoire, et de l’autre, l’aspect un petit peu mitochondrial avec notamment tout ce qui est lié à l’énergie. Qu’est-ce que tu penses de l’association Coenzyme Q10 et curcumine ?

Olivier : alors il y a eu une étude assez récente (je crois 2020 – 2021) qui a montré aussi son efficacité dedans puisque le coenzyme Q10, donc ça va être un cofacteur énergétique essentiel pour la production d’énergie.

Le curcuma, donc, c’est la curcumine qui agit sur énormément de voies, donc, mais on sait que c’est anti-inflammatoire et antioxydant. Ça a aussi un effet antidépresseur le curcuma, Donc, on ne sait pas tellement comment le curcuma agit tellement il agit sur des voies différentes.

Donc il y a eu des pistes comme ça. Après, toujours pareil en médecine : quand il y a une étude qui revient positive, il faut essayer de la confirmer par d’autres études pour être sûr que ça ne soit pas soit le hasard, sinon que ce ne soit pas un groupe de patients qu’on ne puisse pas extrapoler aux autres. Donc pour l’instant, c’est un peu difficile de recommander, basé sur une étude.

En tout cas, c’est une piste très intéressante pour aujourd’hui pour, je dirai, développer notre arsenal thérapeutique, surtout si on veut éviter les traitements plus lourds ou dans les formes plus légères de migraine par exemple.

Mathieu : tout à fait. Je rajouterai aussi peut être d’éviter d’être en manque de vitamine D. Ça, c’est vraiment une grosse carence en France. Et c’est sûr que, et Olivier, tu nous confirmes, qu’un manque de vitamine D pourrait aussi engendrer des migraines ou des maux de tête.

Olivier : oui alors la vitamine D, c’est vrai qu’elle agit, pareil, sur énormément de voies, donc on la retrouve dans beaucoup de maladies impliquées dans les maladies inflammatoires.

Ce serait même parfois même dans certains cancers ou autres. Une carence en vitamine D étant en général, on va dire ce n’est jamais bon. De mémoire, il y a une étude qui avait regardé la vitamine D qui était associée à des statines, donc c’est pour ça qu’on ne peut pas tellement.

C’est à dire les statines, ces traitements hypolipémiant, pour diminuer le cholestérol. Mais on considère que les statines ont un effet pléiotrope, ils agissent sur beaucoup de voies. Et dans cette étude, oui la vitamine D associée à aux statines pouvait soulager également la migraine.

Pareil, à suivre, mais en tout cas être carencée en vitamine D, d’une façon générale, ce n’est jamais très bon.

Mathieu : exactement la vitamine D, c’est la base, mais il y a aussi une autre base. Donc là, on a quand même donné pas mal de solutions à l’efficacité prouvée ou parfois il faut d’autres études pour vraiment assoir l’efficacité de ces ingrédients de santé naturels pour les migraines de manière spécifique et autres maux de tête.

Il y a un ingrédient de santé naturel phare j’en parle très souvent. C’est une solution à tester. Il y a pas mal de littératures scientifiques à ce sujet. C’est évidemment le magnésium. Alors Olivier peux-tu nous en dire plus sur le rapport entre le manque de magnésium et le mal de tête possible, par exemple son rôle, etc. ?

Maux de tête : pensez au magnésium

Gélules blanches de magnésium pour les maux de tête

Olivier : oui, donc dans la physiopathologie, c’est à dire dans les causes de la migraine, on en a des différentes, mais on va avoir les causes d’excitotoxicité. C’est à dire que les neurones vont être un petit peu trop excités, notamment par le calcium et un neurotransmetteur qu’on appelle le glutamate.

Et on sait que le magnésium va avoir tendance à inhiber, c’est à dire à protéger un petit peu le cerveau, les neurones transmission du calcium et du glutamate qui sont excitateur.

Et c’est pour ça que je dirais même historiquement, le magnésium a toujours été un peu calmant et qu’on donne un peu pour se détendre parce que ça a son effet justement anti excitation.

Et au niveau de la migraine. Donc le glutamate, le calcium et ce qu’on appelle les récepteurs NMDA jouent un rôle dans le déclenchement des crises de migraine. Et ce qu’on sait, c’est que la carence en magnésium, l’hypomagnésémie est associée aux crises de migraine, alors ce qui est un petit peu difficile avec le magnésium, c’est que on a à peu près 30 grammes de magnésium dans le corps humain, la moitié dans les os, quasiment l’autre moitié dans les tissus mous, dans les muscles et dans les tendons, et seulement 1 % dans le sang.

Ce qui fait qu’on considère que le sang ce n’est pas du tout par le dosage sanguin de magnésium n’est pas du tout le reflet des réserves. Donc, il y a certaines études qui montrent que les patients migraineux ont une carence en magnésium.

D’autres montrent que non, ils n’ont pas plus de carence en magnésium que les non patients évidemment, ou des témoins. En fait, c’est probablement dû fait que le taux sanguin ne reflète pas les stocks.

On sait par contre, une carence en magnésium vraiment avérée va déclencher le système glutamatergique et par le calcium des crises de migraines. Donc se supplémenter en magnésium, ça peut être un moyen efficace de au moins ne pas aggraver par une carence son terrain migraineux.

Mathieu : exactement. Et pour la petite histoire, ma mère souffrait énormément de migraines, de causes un petit peu inconnues. Et avec le magnésium notamment, ça l’a beaucoup aidée. Après, il y a d’autres pistes évidemment à creuser.

La santé digestive par exemple, ça peut être intéressant de regarder de plus près et aussi peut être éventuellement, un petit dysfonctionnement de la thyroïde.

Donc là, on vous a donné vraiment quelques pistes général, l’alimentation doit être bien sûr la priorité, notamment quand il s’agit de magnésium. Et c’est bien de faire des cures de magnésium, par exemple en gélules ou comprimés ou autres qui peuvent vraiment aider.

N’oubliez pas bien sûr de choisir les bonnes formes de magnésium. J’en parle très souvent et d’ailleurs, je vous propose un article gratuit pour faire le tri dans cette jungle des produits de santé naturels à base de ce minéral essentiel en cliquant juste ici.

Mal de tête : vos questions – nos réponses

Avant de nous quitter, nous avons sélectionné trois questions de la part de la communauté sur Instagram. Merci beaucoup pour votre dynamisme. Je préviens, je vais peut-être écorcher certains pseudonymes. Je vous prie de m’excuser par avance

Nitavrettos nous pose la question suivante « est-ce qu’on peut vraiment se débarrasser des maux de tête » ?

Alors ça paraît bizarre comme ça de poser la question à la fin de cette interview. Mais c’est vrai que cette question, je l’ai reçue énormément. Les patients migraineux se disent bon, bah, c’est malheureusement la fatalité : j’ai des migraines, on n’a pas trouvé l’origine avec le médecin et donc malheureusement je souffre de migraines et maux de tête.

Alors on se dit mais est ce qu’on peut vraiment faire quelque chose ?

Olivier : alors, donc on en revient un petit peu : est-ce qu’on est vraiment sur des céphalées primaire ou secondaire si on est sur des céphalées secondaires ? Eh bien, en enlevant la cause, par exemple une infection, par exemple une compression cervicale ou autre, dans ce cas-là, on peut éventuellement ne plus avoir de maux de tête par la suite si on enlève la cause.

Dans le cas des céphalées primaires, notamment des migraines, d’une façon générale, on est migraineux ou on ne l’est pas parce qu’on sait que certains patients qu’on va leur injecter, qu’on appelle le CGRP un neuromédiateur, ça va déclencher des crises à certains patients qui sont migraineux.

Ça ne va pas déclencher aux autres. Donc on va avoir le terrain migraineux ou on ne va pas l’avoir. Donc ensuite, on ne pourra jamais probablement être guéri à 100 %.

Par contre, on peut avoir une une rémission des crises il y a des patients qui avant faisaient plusieurs crises par mois et après, parfois avec les traitements, mais je dirais peut-être plus, parfois en changeant d’hygiène de vie, en faisant plus attention, eh bien ils peuvent vraiment nous dire eh bien là maintenant je fais une ou deux crises par an là où avant ils en faisaient une ou deux par semaine.

Donc l’objectif n’est pas forcément de faire disparaître une pathologie ou on est quelque part né avec, mais ça va être justement de la rendre la plus vivable possible.

Et avec une bonne hygiène de vie, justement, en faisant attention à certains facteurs et éventuellement en utilisant les traitements médicamenteux. On peut dans ces cas-là avoir beaucoup moins de crises.

Mathieu : alors JUSTINECR_ nous posent la question suivante très intéressante, Je l’ai eu à plusieurs reprises : « migraines pendant les règles : quelles pistes ? » Alors peut être rappeler rapidement pourquoi on peut avoir des migraines au cours des règles ? Est ce qu’on aurait des solutions à apporter ici.

Olivier : alors c’est vrai que c’est un sujet récurrent les migraines pendant les menstruations. On a le cadre bien précis des migraines que l’on appelle cataméniale. Elles sont vraiment liées au cycle menstruel, c’est à dire ça va être la chute des hormones qui va déclencher les crises de migraine, et de l’autre côté, tout patient migraineux quand il va avoir un stress, quel qu’il soit, ça peut être sauter un repas, ça peut être une nuit blanche, ça peut être un stress au travail, ou autre ou des menstruations.

Ça peut déclencher des crises. Donc en fait, la difficulté, ça va être de savoir si les migraines sont liées vraiment à la chute des hormones ou si elles sont liées au stress des menstruations notamment : est ce qu’il y a des crises en dehors des règles ? Est-ce que parfois je rencontre des patientes qui me disent qu’elles ont des crises avant, pendant et après les règles. Si finalement on en revient à quasiment un jour sur deux, sur le mois donc une migraine cataméniale pour vraiment retenir ce diagnostic-là, il faut que ça soit vraiment rythmé par les règles, quasiment au jour près.

Et dans ces cas-là, effectivement, ça peut être parfois intéressant de voir pour modifier le schéma hormonal, pour essayer de s’affranchir des fluctuations d’hormones. Mais il faut bien confirmer par un neurologue. Parce que les voilà les règles, ça peut en soit juste le stress des règles, faire déclencher des crises.

Mathieu : tout à fait. Dernière question de Aissan0987 : « le manque de fer donne-t-il des maux de tête ? »

Olivier : la carence martiale, ce n’est pas quelque chose qu’on recherche vraiment dans les migraines, ça peut donner d’autres affections neurologiques, notamment le syndrome des jambes sans repos.

Il peut y avoir dans les migraines, à ma connaissance, en tout cas, ce n’est pas une cause vraiment reconnue de céphalées et, dans les recommandations, je n’ai pas vu vraiment d’études où en supplémentant en fer on améliore. Donc je dirais que ce n’est pas la première piste à envisager.

Doser la vitamine D, éventuellement voir le magnésium. Ces pistes là même paraissent plus robustes pour l’hygiène de vie.

Mathieu : mais je confirme le magnésium, franchement, c’est excellent pour les maux de tête, les migraines. En termes de prévention, on peut même diminuer les fréquences aussi sans par exemple pas forcément tout effacer ou tout faire disparaître.

Mais ça peut soulager d’avoir moins de fréquence. C’est plutôt pas mal.

Olivier : oui, fréquence, intensité aussi. Après, c’est vrai que pour l’instant, en termes de recommandations internationales, le magnésium, il y a eu beaucoup d’études dessus. Et le problème, c’est que comme ces études, il y a certaines qui ont utilisées, l’oxyde de magnésium, le citrate, un peu des différentes formes et certaines études étaient contrôlées ou non.

Actuellement, on est en recommandation de grade C, Donc c’est pour ça qu’à l’heure actuelle, il n’est pas autant utilisé le magnésium, donc en prévention de la migraine, parce que ce n’est pas qu’on manque d’études : c’est parce qu’il y a eu tellement d’études qui ont été faites avec des dosages avec des formes différentes que pour l’instant on manque de d’unicité dans nos recherches et dans nos recommandations. Donc ça reste un grade C.

Donc on ne peut pas non plus recommander à la place d’un traitement. Mais d’ailleurs dans les dernières études nous disent qu’on peut très bien l’utiliser, en plus il y a même une étude qui l’utilise, associée à la valproate de sodium, un antiépileptique qu’on utilise moins maintenant parce qu’elle pose des problèmes chez les chez les femmes, mais ou pour lutter contre les migraines.

Et ajouter du magnésium peut se révéler efficace en plus.

Mathieu : exactement, je rappelle le magnésium, ce n’est pas un médicament, bien sûr. Et de toute façon, par contre, il ne faut pas être en manque de magnésium parce que ça, effectivement, c’est délétère pour la santé quoiqu’il arrive.

Et c’est pour ça qu’il faut toujours agir dans la prévention et ne pas opposer justement les choses. Merci beaucoup pour ces réponses Olivier. Alors je rappelle que tu es présent sur Instagram. Le compte c’est @dr_olivier_sillam je vous invite chaudement à vous abonner. Pour l’instant, tu n’es pas très actif sur Instagram, mais je pense que tu vas peut-être nous poster quelques posts supplémentaires.

Et je rappelle également que tu es l’auteur d’un ouvrage, donc petit traité de neuro-spiritualité aux éditions Persée. Est-ce que tu veux nous en toucher quelques mots ?

Olivier : c’est un livre que j’ai écrit il y a deux ans, qui a été publié l’année dernière, justement, qui traite un petit peu des relations entre le cerveau d’un côté, la neuro biochimie, les neurones et de l’autre côté, tout ce qui va être relatif à l’esprit.

Donc, notamment comment concevoir le bonheur, l’amour, le désir, les émotions. Et en fait, donc, je me suis beaucoup intéressé aux spiritualités, notamment le bouddhisme, le yoga, l’hindouisme et j’ai essayé de faire un petit peu le lien entre ce qui pouvait se passer dans le cerveau d’un point de vue chimique et ce qui pouvait se passer dans une conception, dans une modélisation plus psychologique ou spirituelle. Donc le livre est né de ça.

Mathieu : c’est excellent. Bon, il faut vraiment que je me procure !

En tous les cas, pour vos maux de tête et migraines, n’hésitez pas à utiliser les synergies que nous vous avons communiquées, notamment avec des ingrédients de santé naturels. On a vu que le magnésium, par exemple, est un indispensable.

Si vous avez souvent mal à la tête, à condition bien sûr de bien choisir parmi les bonnes formes. C’est pour ça qu’on a vraiment une diversité dans toutes ces études. Et justement, vous avez un article gratuit qui vous permet de faire un tri dans cette jungle des produits en cliquant juste ici. Olivier je te remercie beaucoup pour cette interview.

Olivier : merci de m’avoir invité et merci à tout le monde d’être présent.

Mathieu : pour la prochaine interview avec un professionnel de santé. J’aurai le plaisir d’accueillir une gynécologue. On vous parlera des règles douloureuses, car je vous rappelle, il n’est pas normal d’avoir mal durant ses règles. Des inconforts, oui, mais pas des douleurs. Et justement, abonnez-vous pour ne rien rater à très vite sur Nutrastream et vive les ingrédients de santé naturels !

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